LAMPADAIRE MEZZALUNA

MARIE CLAIRE MAISON N°553, novembre 2024 

Le MEZZALUNA, ré-édité par DCW à l’honneur chez TERRITOIRES PARIS, visible dans tous les coloris.

Au sein de la galaxie des luminaires italiens des années 1970 et 1980, certains appareils furent des best-sellers. D’autres ont été hissés au rang d’objet culte. D’autres encore ont traversé l’époque en laissant des souvenirs aussi puissants que leur éclairage halogène, alors panacée du genre.

Ainsi de Mezzaluna, lampadaire demi-lune dessiné en 1975 par Bruno Gecchelin, à la fois best-seller international et référence absolue du design transalpin.

Designer industriel passé en 1962 par chez Olivetti où il rencontra Ettore Sottsass avec qui il collaborera quinze ans durant, Bruno Gecchelin fondera à Milan au mitan des années 1970 son propre studio de création. Avec pour clients des sociétés du calibre de Arteluce, Venini, Poltrona Frau, Tronconi ou O-Luce, il pilotera des nombreuses collaborations au long cours comme celle nouée avec Guzzini, couronnée par deux Compasso d’Oro, l’oscar du design italien, décernés en 1988 et en 2002.

Parmi les nombreux luminaires dessinés par Gecchelin, le lampadaire en métal Mezzaluna (demi-lune) fut originellement produit par Skipper, firme italienne alors très active sur le champ mobilier. Doté d’un éclairage halogène, proposé en blanc ou en noir, décliné en applique et en plafonnier, Mezzaluna fut un énorme succès commercial inscrit dans les annales du design.

Puis ce fut l’éclipse totale. Énergivore et chauffant au-delà du raisonnable, rendu caduque par sa propre technique, l’appareil fut rangé au magasin des souvenirs et du vintage.

Jusqu’à ce jour de 2022, quand, fidèle à son esprit de fouilles et d’explorations du design, titillé par l’envie d’un appareil d’éclairage fort, Frédéric Winkler se prend à reconsidérer le potentiel des luminaires des années 1980 encore allumés dans sa mémoire. En tête, cette Mezzaluna, symbolique d’une décennie mais oblitérée par cet éclairage halogène dépassé.

Sûrement quelque chose à faire. Contact pris avec Bruno Gecchelin via son fils, Lorenzo, lui aussi designer, un projet s’esquisse : rééditer Mezzaluna en l’adaptant à la technique du LED.

Par bonheur, son dessin a traversé le temps sans que s’en altère son esthétique, laconique et éloquente à la fois. Enthousiastes, les Gecchelin père et fils, revoient leur copie, procédant par retouches à quelques modifications et re-dimensions exigées par la mise en LED.

Après quelques mois de travail, sa réédition officielle remet Mezzaluna sur orbite. Pour leur première collaboration avec une firme française, Bruno et Lorenzo Gecchelin jubilent.

Lumière conçue pour éclairer toute une pièce, Mezzaluna est livré avec un choix d’atmosphères modulables par filtres. Autre prisme : celui des coloris. En plus du blanc et du noir d’origine, Mezzaluna accomplit sa nouvelle révolution en rouge, jaune et bleu carbone. 

Télécharger la présentation MEZZALUNA par DCW.